Journée internationale de l’épilepsie

L’épilepsie est une maladie mal connue du public et victime de clichés. Le but de la Journée internationale de l’épilepsie, organisée dans plus de 150 pays le 2ème lundi de février, est de mieux faire connaître la maladie pour améliorer la vie des malades. L’épilepsie animale est encore plus mal connue et de ce fait parfois insuffisamment prise en charge. C’est pourquoi Mon animal épileptique a réalisé une infographie pour s’associer à cette journée d’information. 

infographie-epilepsie-2018-JIE-sL’épilepsie humaine touche actuellement 50 millions de personnes environ dans le monde. La prévalence de cette maladie en France est comprise entre 0,6 et 0,7%. Chez le chien, l’épilepsie concerne, selon les études, 0,5 à 5 % de la population canine. Chez le chat, une étude de 2008 estime qu’environ 2,1% d’entre eux présentent des épisodes convulsifs.  Consultez notre article sur les différences et similitudes entre l’épilepsie humaine et animale. 

L’épilepsie animale se définit comme une répétition d’« attaques » chez un animal, appelées crises ou manifestations épileptiformes. Ces crises sont déclenchées par des décharges brutales et soudaines d’influx nerveux anormaux dans le cerveau. Ce court-circuit provoque, généralement, des contractions musculaires d’une partie (crise partielle) ou de tout le corps (crise généralisée) ainsi que souvent une activation salivaire (« bave »), des vocalisations, un relâchement des sphincters (urine, selles). Certaines crises sont plus discrètes et peuvent passer
inaperçues (salivation, hallucinations, etc.)  (cf. Origines et symptômes de l’épilepsie canineOrigines et symptômes de l’épilepsie féline).

race-chien-epilepsieCertaines races de chiens sont plus fortement prédisposées à l’épilepsie. C’est le cas des Berger Australien, Labrador Retriever, Border Collie, Lagotto Romagnolo, Cane Corso, Lévrier Irlandais (Irish Wolfhound), Cavalier King Charles et Petit Basset Griffon Vendéen. D’autres races sont concernées de façon moins sévère.

Une crise généralisée dure, en général, moins de 2 minutes et équivaut à un effort physique de type « sprint ».

L’animal est inconscient. Il ne souffre pas pendant la crise mais il peut se blesser et/ou avoir des courbatures
le lendemain. En cas de crise, 3 règles sont à respecter. Pour les mémoriser, on les a nommées GPS : Garder son calme, Protéger et Surveiller.

Il y a 4 origines possibles à l’apparition de crises convulsives :

  • Intoxication : l’animal n’est pas épileptique mais a mangé un toxique provoquant des convulsions. Il faut consulter le vétérinaire en urgence.
  • Anomalie au niveau d’un organe (foie, pancréas, thyroïde…) : Ces anomalies (malformation, inflammation, tumeur, etc.) provoquent des symptômes dont les crises convulsives peuvent faire partie. L’épilepsie est donc un symptôme de la maladie dans ces cas.
  • Anomalie dans le cerveau
  • Origine inconnue : Epilepsie appelée idiopathique, primaire ou essentielle : L’animal nait avec un cerveau ayant un seuil de sensibilité plus bas que la normale. Toutefois, un animal épileptique peut vivre de nombreuses années sans déclarer son épilepsie puis un jour, la première crise apparaît, souvent à la suite d’un élément déclencheur mais pas forcément.

Une fois le diagnostic posé, le vétérinaire proposera le traitement adapté et une guérison pourra être possible selon l’origine de la maladie.

Dans le cas d’une épilepsie idiopathique, la rémission est très rare. Le traitement mis en place sera à base d’antiépileptiques. Il en existe plusieurs spécialement conçus pour les animaux. Ce traitement permettra de contrôler la maladie pour éviter l’apparition de crises convulsives. Vous définirez ensemble un objectif à atteindre : diminution de la fréquence des crises et/ou de leur durée et/ou de leur intensité et/ou amélioration de la récupération, etc. C’est un traitement à vie.