Une vie de chien épileptique

La découverte de l’épilepsie d’un chien soulève de nombreuses interrogations et inquiétudes pour le propriétaire. Le quotidien va-t-il être bouleversé ? Chien et propriétaire vont-ils pouvoir s’épanouir ensemble malgré cela ? Il est bien sûr légitime de réfléchir aux conséquences éventuelles engendrées par cette maladie sur la vie de son animal comme sur la sienne. Certes, il s’agit d’une pathologie qui suivra probablement le chien toute sa vie et qui nécessitera une prise en charge sérieuse et réfléchie. Toutefois, avec un traitement adapté, l’épilepsie sera contrôlée et les journées seront faites, comme pour tout bon animal de compagnie, de câlins, jeux, interactions avec des congénères, etc. Le propriétaire apprendra progressivement à anticiper les crises convulsives, si son chien y est encore sujet, et il trouvera ainsi un équilibre qui conservera la qualité de leur vie.

Un chien épileptique devra avoir une hygiène de vie plus stricte et plus contrôlée que les autres chiens. Mais le respect de quelques règles simples lui permettra d’avoir une vie presque normale.

Un rythme de vie le plus régulier possible

Que ce soit pour les sorties, ou la distribution des repas, un chien épileptique doit avoir un rythme de vie le plus régulier possible. Cela permet de limiter les facteurs déclenchants de crises dont notamment le stress. Il est important de le sortir et de lui donner ses repas le plus possible à heures fixes. Toutes les situations bouleversant le rythme de vie de l’animal (rentrée scolaire, voyage, invités,…) doivent être anticipées pour éviter de générer un stress trop important (cf. Voyager avec un chien épileptique, Le stress de la rentrée chez le chien épileptique).

Une ration alimentaire adaptée

Un des effets secondaires fréquents des antiépileptiques est qu’ils augmentent la faim du chien qui a donc tendance à manger plus. Lorsqu’un chien est sous traitement antiépileptique, une attention particulière devra donc être portée à sa prise de poids éventuelle. Il ne faut pas hésiter à le peser régulièrement (1 fois par mois ou lors de chaque visite chez le vétérinaire).

Selon le traitement antiépileptique mis en place par le vétérinaire, l’alimentation devra être étroitement surveillée. En effet, certains antiépileptiques ne peuvent garantir une bonne efficacité si le chien ne reçoit pas une alimentation constante en nature et en quantité. Il devra donc toujours avoir la même alimentation sans recevoir de friandises ou de restes de table à côté. Cela aurait pour conséquence de diminuer l’efficacité de l’antiépileptique et donc de favoriser une réapparition des crises. Si un changement d’alimentation est réalisé, la transition alimentaire doit être très progressive. Si le changement d’alimentation est à l’origine d’une augmentation de la fréquence des crises, le chien doit être amené chez le vétérinaire pour qu’il puisse adapter la dose du traitement.

Des loisirs comme les autres chiens

Un chien épileptique peut tout à fait pratiquer des activités sportives de loisir (jogging avec son maître, randonnée, agility, etc.), à condition de le surveiller attentivement. En cas de signes de fatigue ou de changement de comportement, il faut arrêter immédiatement l’exercice et mettre le chien au calme. L’activité sportive doit être mise en place progressivement surtout après une longue période de repos, et il est important de limiter toutes sources de stress ou d’excitation trop intenses lors des loisirs canins.

Des visites de suivi chez le vétérinaire

L’épilepsie étant une maladie chronique, il est important d’effectuer un suivi régulier de la maladie et du traitement avec le vétérinaire afin de contrôler l’état de santé de l’animal et de prévenir toute évolution (cf. Démarche thérapeutique).

Chien de travail + épilepsie = réforme ?

Les chiens de travail (chien guide d’aveugle, chien de recherche, chien de garde, etc.) peuvent eux-aussi être atteints d’épilepsie. Lorsque celle-ci est diagnostiquée précocement, les crises peuvent être contrôlées rapidement grâce au traitement mis en place. Une fois que le chien est stabilisé (peu ou pas de crises), il peut continuer d’exercer son activité sans mettre en jeu la sécurité d’autrui. Dans le cas d’un animal dont les crises ne sont pas contrôlées de manière adéquate, il faudra envisager de le réformer mais il pourra faire un agréable chien de compagnie.

 

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