Les méningo-encéphalites chez le chien

méningo-encéphalite-bichon-maltais

Lorsque l’on considère l’épilepsie structurelle ou intracrânienne, celle-ci a pour origine une atteinte du cerveau. Cette atteinte peut être due à plusieurs choses : hydrocéphalie, tumeur, hémorragie cérébrale ou bien méningo-encéphalite. Toutes ces anomalies dans le cerveau peuvent provoquer de l’épilepsie.

Les méningo-encéphalomyélites sont assez fréquentes chez le chien, il s’agit d’une inflammation du système nerveux central, qui peut toucher :

  • Le cerveau : on parle d’encéphalite
  • Les méninges : on parle alors de méningite
  • La moelle épinière : son inflammation est appelée myélite

On peut donc avoir une méningo-encéphalite (atteinte du cerveau et des méninges), une méningo-encéphalomyélite (atteinte du cerveau, de la moelle épinière et des méninges), une méningo-myélite (atteinte de la moelle épinière et des méninges), etc…

 

Méningo-encéphalites infectieuses

L’inflammation du cerveau peut être causée par un agent infectieux de type :

  • virus, comme le virus de la maladie de Carré
  • bactérie : Ehrlichia, Leishmania infantum, Borrelia burgdoferi, etc…
  • champignon : Cryptococcus
  • parasite

Lorsqu’une méningo-encéphalite est suspectée, toutes ces infections devront être recherchées par des analyses.

En effet, le traitement de ces infections est spécifique et très différent de celui des formes non infectieuses.

 

Méningo-encéphalites non infectieuses

L’inflammation du cerveau est, dans ce cas, causée par un dysfonctionnement du système immunitaire : des cellules inflammatoires s’activent dans le système nerveux central. La cause de ce dérèglement n’est pas clairement identifiée.

On peut évoquer un facteur génétique et héréditaire probable étant donné les prédispositions raciales, une composante auto-immune, une cause infectieuse encore non identifiée, des similarités avec un processus tumoral… Il est possible que ces maladies soient multifactorielles.

Plusieurs maladies sont ici considérées :

  • La méningo-encéphalite granulomateuse (faire lien vers la partie concernée)
  • Les encéphalites nécrosantes : méningo-encéphalite nécrosante et leuco-encéphalite nécrosante (faire lien vers la partie concernée)

Elles peuvent être difficiles à distinguer les unes des autres mais le traitement est similaire.

Le traitement de ces méningo-encéphalites non infectieuses fait appel à des doses immunosuppressives de corticoïdes ou à d’autres immunosuppresseurs, et lors de crises d’épilepsie, il peut y avoir une mise en place de traitement antiépileptique.

Le pronostic est réservé dans la plupart des cas.

 

La méningo-encéphalite granulomateuse touche surtout les chiens de petite taille mais elle est rapportée également, plus rarement, chez des chiens de grande taille. Les femelles seraient plus touchées que les mâles. Elle peut toucher les chiens de tout âge.

La méningo-encéphalite granulomateuse touche donc le cerveau et les méninges, mais la méningite ne se découvre bien souvent qu’à l’examen du liquide cérébro-spinal (liquide qui entoure les méninges). Il n’y a pas toujours de température ou de douleurs rachidiennes cervicales (douleurs au niveau du cou).

La méningo-encéphalite granulomateuse peut avoir plusieurs formes : multifocale (plusieurs lésions du cerveau), focale (lésion cérébrale unique) ou oculaire lors d’une inflammation du nerf optique.

Les signes cliniques varient selon la zone du cerveau atteinte : il peut y avoir une démarche anormale (ataxie), un port de tête penché, un nystagmus (mouvement d’oscillation rapide, involontaire et saccadé des yeux), des crises d’épilepsie… Lors d’atteinte du nerf optique,  il peut y avoir une cécité (perte de la vue).

 

La méningo-encéphalite nécrosante affecte principalement les chiens de trois races : bichon maltais, carlin et chihuahua. Elle touche préférentiellement les jeunes femelles adultes (chez le Carlin : 18 mois en moyenne). La méningo-encéphalite nécrosante entraine systématiquement des crises convulsives.

 

La leuco-encéphalite nécrosante est décrite chez le Yorkshire principalement. L’âge d’apparition est très variable.

Les signes cliniques sont une démarche anormale (ataxie), un port de tête penché, un nystagmus (mouvement d’oscillation rapide, involontaire et saccadé des yeux), des crises d’épilepsie.

La principale différence avec la méningo-encéphalite granulomateuse est l’aspect des lésions dans le cerveau : des lésions de nécrose (cavitations) peuvent être observées lors d’un examen d’imagerie (scanner ou IRM).

Le traitement de ces méningo-encéphalites non infectieuses fait appel à des doses immunosuppressives de corticoïdes ou à d’autres immunosuppresseurs, et lors de crises d’épilepsie, il peut y avoir une mise en place de traitement antiépileptique.

Le pronostic est réservé dans la plupart des cas.